Cette recherche implique une collaboration étroite entre les équipes du BBEMG :
– Bottelare Experimental farm (University College Ghent – Ghent University) (J. Latré, V. Claeys, S. Landschoot, K. Dewitte, G. Haesaert)
– Sciensano (M. Ledent, S. Segers, B. Mertens, L. Verschaeve, A. Maes, R. Anthonissen & J. Van De Maele, E. De Clercq)
Étude de littérature
Le nombre de publications récentes étudiant l’effet des champs électromagnétiques de basse fréquence (ELF-MF) générés par les lignes électriques haute tension sur la production agricole en conditions de champ est limité. En résumé, l’exposition aux ELF-EMF peut influencer de manière significative divers systèmes biologiques, avec des implications dans les domaines de l’agriculture, de la phytopathologie et de la santé des écosystèmes. Les données suggèrent que les ELF-EMF peuvent augmenter la pathogénicité des agents pathogènes des plantes, en particulier sous les lignes haute tension, ce qui pourrait accroître les risques de maladies végétales. Bien que les champs magnétiques puissent améliorer la disponibilité du phosphore dans la rhizosphère du blé grâce à une activité microbienne et une fonction enzymatique renforcées, ils présentent également des défis, tels que le stress oxydatif chez certaines plantes comme le tabac, pouvant affecter la productivité agricole si les systèmes de défense sont dépassés. De même, les champs magnétiques faibles peuvent modifier la composition chimique des plantes, influençant la qualité de la litière et potentiellement favorisant le stockage à long terme du carbone dans le sol. Les ELF-EMF ont montré un effet protecteur sur le blé en cas de sécheresse, retardant les effets néfastes sur la photosynthèse et la transpiration, bien que ce bénéfice semble conditionnel à la présence de facteurs de stress. Des recherches supplémentaires sur la durée d’exposition, les intensités de champ et les conditions environnementales spécifiques sont essentielles pour optimiser les bénéfices potentiels et atténuer les risques associés aux ELF-EMF dans les écosystèmes. Dans les systèmes animaux, les recherches menées à ce jour suggèrent un impact minimal sur l’orientation des embryons chez les chauves-souris, bien que des études sur des expositions prolongées soient nécessaires. Les services de pollinisation par les abeilles, cependant, peuvent subir des effets négatifs directs sous exposition aux EMF, nécessitant une attention particulière à la santé des pollinisateurs à proximité des zones haute tension.
Étude de terrain
D’après les images Sentinel-2 à différents moments et les images de drone prises vers la fin de la saison de croissance, aucun effet négatif sur la croissance et le développement du maïs résultant de la présence de la ligne électrique haute tension n’a été observé. Les parcelles sélectionnées ont été récoltées avec détermination du rendement, mais comme l’entrepreneur est toujours occupé avec la récolte du maïs, nous n’avons pas encore pu obtenir les cartes de rendement.
Cette recherche implique une collaboration étroite entre les équipes du BBEMG :
– Bottelare Experimental farm (University College Ghent – Ghent University) (J. Latré, V. Claeys, S. Landschoot, K. Dewitte, G. Haesaert)
– Sciensano (M. Ledent, S. Segers, B. Mertens, L. Verschaeve, A. Maes, R. Anthonissen & J. Van De Maele, E. De Clercq)
Revue de la littérature
L’exposition aux rayonnements magnétiques peut provoquer diverses réactions physiologiques chez les plantes. Cependant, il existe peu d’études sur l’exposition continue des plantes aux CEM ELF générés par les lignes électriques à 50 Hz. Ces études montrent qu’une exposition faible à modérée n’a certainement pas d’effet négatif sur la croissance des plantes. Certains paramètres se sont révélés avoir une influence positive : un champ électromagnétique de faible intensité (2 kV/m, 50 Hz) ou situé à environ 250 m d’une ligne à haute tension peut agir comme un bio-stimulateur, ce qui peut favoriser la croissance de certaines cultures. Directement en dessous de la ligne, il pourrait y avoir une légère baisse de productivité. Toutefois, les différences de productivité mesurées en raison du rayonnement sont souvent inférieures aux différences dues, par exemple, aux conditions météorologiques. Il convient de noter que ces conclusions sont basées sur quelques études et qu’il est donc nécessaire d’effectuer des recherches plus approfondies sur différentes cultures.
Étude sur le terrain
Sur la base du nombre limité de champs suivis jusqu’à présent (avec différents capteurs), aucun effet (ni positif ni négatif) sur le développement et le rendement du blé n’a pu être démontré.
J. Latré, S. Landschoot, K. Dewitte
Les champs magnétiques d’extrêmement basses fréquences (CM-EBF) peuvent potentiellement déclencher des réactions de stress chez les plantes. Toutefois, les résultats de la littérature ne sont pas concluants et des recherches supplémentaires sont nécessaires. L’équipe de Proefhoeve Bottelare prévoit de participer au BBEMG en menant une vaste étude bibliographique trimestrielle sur les effets des rayonnements non ionisants sur la faune/flore/biodiversité, y compris l’effet sur les cultures agricoles, avec un aperçu des études récemment publiées dans le domaine. En outre, le Proefhoeve Bottelare HoGent – UGent prévoit au sein du BBEMG d’étudier l’impact des rayonnements non ionisants (rayonnements électromagnétiques autour des installations à haute tension) sur la production végétale dans un contexte agricole et ce sur une période de trois ans. L’accent sera mis sur le maïs et les céréales, d’une part parce que la superficie de ces cultures est très importante en Belgique et d’autre part parce que les broyeurs/batteurs existants sont capables de générer des cartes de rendement spécifiques au site. Pour vérifier l’impact des CM-EBF sur la croissance des plantes et, en fin de compte, sur le rendement, les champs seront visités plusieurs fois au cours de la saison de croissance. Les champs seront traversés afin de mesurer le rayonnement en respectant un parcours déterminé et les coordonnées GPS seront enregistrées. Dans le même temps, des capteurs (par exemple, un drone avec une caméra, des images satellite, des capteurs sur le tracteur) seront utilisés pour cartographier l’état de santé de la culture. Au moment de la récolte, les cartes de rendement de la parcelle seront alors déterminées. Ensuite, on établira un lien entre le CM-EBF dans le champ, l’état de santé des cultures pendant la saison de croissance et le rendement final, et les effets du CM-EBF pourront être quantifiés.