Les champs magnétiques d’extrêmement basses fréquences (CM-EBF) sont classés par le CIRC comme « potentiellement cancérigènes pour l’homme ». Cependant, les études ne sont pas concluantes et des recherches approfondies sont nécessaires. Une étude de biosurveillance cytogénétique chez les travailleurs exposés aux CEM sera menée afin de déterminer si les CEM-EBF peuvent induire des dommages génétiques: une fréquence accrue de changements cytogénétiques signifie que les champs 50 Hz ou d’autres agents environnementaux sur le lieu de travail peuvent endommager le matériel héréditaire et que des mesures devraient être prises pour réduire l’exposition/les expositions. Des études similaires ont déjà été publiées, mais elles contenaient trop de lacunes pour être décisives.
Dans le cadre du projet BBEMG 2017-2021, la biosurveillance cytogénétique sera réalisée sur les travailleurs d’ELIA qui sont régulièrement exposés à des champs électriques et magnétiques 50 Hz (p.ex. inspecteurs de lignes HT, personnel d’entretien, travailleurs dans les sous-stations…) et ceux qui ne sont pas particulièrement exposés à des champs électriques et magnétiques 50 Hz (p. ex. personnel administratif) et qui serviront de contrôles « non exposés ». Une collaboration étroite avec le(s) médecin(s) de l’entreprise et d’autres personnes concernées aidera à apparier les travailleurs exposés et les travailleurs contrôles.
Les tests des micronoyaux et de comète seront utilisés, car ils couvrent différents types d’effets génétiques, à savoir les aberrations chromosomiques structurelles et numériques (test des micronoyaux) et les dommages à l’ADN (test de comète) (voir Etudes in vitro : Exemples de tests sur des cellules). Des analyses complémentaires des lames de microscope préparées pour le test des micronoyaux permettront également d’étudier d’autres paramètres, comme par exemple les amplifications géniques, les aberrations chromosomiques et l’apoptose.