Glossaire

C

Champ d'induction magnétique (B):

On parle volontiers dans la littérature de champ magnétique en lieu et place de l’expression adéquate « champ d’induction magnétique ». Les charges électriques au repos engendrent un champ électrique. Les charges en mouvement (c’est-à-dire le courant électrique) créent le champ magnétique.

Le champ B s’exprime en Tesla (T) en unité internationale. Souvent, pour éviter de mettre trop de zéro dans une valeur, on l’exprime en mT (milliTesla) voire en µT (micoTesla). Dans la littérature, on utilise également le Gauss (G). La conversion est la suivante: 1 Tesla= 10.000 Gauss ou 1 µT = 10 mG.

Champ électrique (E):

Le champ électrique est un champ (ensemble de valeurs que prend une grandeur physique en tous les points d’un espace déterminé) vectoriel (c’est-à-dire ayant une valeur et une direction). Sa direction dépend de l’ensemble des charges électriques en présence. On obtient la valeur et la direction du champ électrique en un point de l’espace en y plaçant, de manière virtuelle, une charge électrique unitaire positive: le champ électrique en ce point est la force (exprimée en Newtons) agissant sur cette charge virtuelle. (F=qE avec q = 1 Coulomb)

Toute charge électrique « q » (unité: Coulomb) crée un champ électrique « E » dans l’espace qui l’entoure. L’intensité du champ électrique s’exprime en volt par mètre (V/m).

Le champ électrique est perpendiculaire à une surface équipotentielle, par exemple le sol (supposé parfaitement conducteur). Au sein d’un objet parfaitement conducteur (une cage métallique par exemple), le champ électrique est nul s’il n’y a pas de sources internes à l’objet. Par exemple le corps humain étant relativement bon conducteur, le champ électrique interne est quasi nul (de l’ordre du mV/m) même si on le plonge dans un champ externe intense (plusieurs kV/m), soit 6 ordres de grandeurs de différence. Un courant électrique passant dans un conducteur non parfait crée également un champ électrique orienté dans le sens du courant.

Une explication didactique est proposée dans la rubrique Concept de champs.

Champ magnétique (H)

Le champ magnétique H (exprimé en Ampère/mètre) et le champ d’induction magnétique B sont reliés, dans un matériau donné, par la relation dite « constitutive »:

B = µ * H

où µ est la perméabilité magnétique du matériau (en Henry/mètre).

Cela signifie que la valeur de l’induction magnétique dépend du milieu dans lequel il est produit. Dans l’air, le vide, les gaz, le cuivre, la terre, et d’autres matériaux… µ est égale à 4 π * 10 -7 H/m.

Champ magnétique statique:

L’expression « champ magnétique statique » est une autre appellation pour désigner « un champ magnétique continu ».

Compatibilité électromagnétique:

Selon la directive européenne 89/336/EEC du 3 mai 1989
Compatibilité électromagnétique: aptitude d’un dispositif, d’un appareil ou d’un système à fonctionner dans son environnement électromagnétique de façon satisfaisante et sans produire lui-même des perturbations électromagnétiques intolérables pour tout ce qui se trouve dans cet environnement

Conductivité:

La conductivité d’un matériau indique le degré de facilité avec lequel le courant traverse ce matériau. La conductivité (δ en S.m-1, siemens par mètre) est l’inverse de la résistivité (ρ en Ω.m)

Courant:

Le courant électrique est un phénomène physique provoqué par le déplacement d’une charge (ion ou électron). Dans le cas d’un conducteur métallique, ce sont principalement les électrons qui participent au courant. L’intensité du courant est la quantité de charge qui passe dans un conducteur par unité de temps. L’intensité du courant se mesure en Ampère (A).

Courant alternatif:

C’est un courant dont la valeur se modifie de manière permanente selon une allure qui prend tantôt un signe positif, tantôt négatif. Le courant fournit par le réseau électrique est un courant alternatif d’allure sinusoïdale dont la période est de 20 millisecondes (ms) et donc la fréquence 50 Hz (en Europe).
Remarque: La période est l’inverse de la fréquence: 1/50 = 0,02 s ou 20 ms. Elle est définie comme le temps qui s’écoule entre 2 mêmes valeurs de courant.

Courant continu:

C’est un courant dont la valeur est constante. Par exemple le courant débité par une batterie dans une charge.

Courant de contact:

Le courant de contact est un courant parcourant le corps humain entre deux points de contact (généralement une main et un pied ou entre les deux mains / les deux pieds) avec des objets conducteurs portés à des potentiels différents (une machine et le sol, un robinet et le sol, un radiateur et le sol, etc…) alors que cette différence de potentiel n’est pas évidente a priori puisqu’ aucun des objets n’est relié à une source de tension.

Le courant de contact est un courant qui s’écoule pendant toute la durée du contact, ce n’est donc pas un phénomène transitoire, ni impulsionnel. Ce courant est à la fréquence du réseau (50 Hz en Europe).

Pour des raisons de sécurité liées aux risques d’électrocution, les installations électriques résidentielles sont protégées contre les courants de contact quand ils dépassent 30 mA (salle de bain), voire 300 mA. Cette mesure vise à protéger des risques de fibrillation ventriculaire.

Cependant, l’intensité des courants de contact est généralement faible en cas d’installation électrique bien conçue et en bon état. Ajoutons également que le port de chaussure isole en partie du sol et limite de ce fait les courants de contact.

Très souvent, les courants de contact ne sont même pas perçus (le seuil de perception d’un être humain est d’environ 0,2 à 0,4 mA ; source: ICNIRP, 2001 (http://www.icnirp.de/documents/emfgdl.pdf). Un dépassement du seuil de perception ne provoquera donc pas directement le déclenchement de la protection locale. Toutefois, en cas de problème d’une machine à laver par exemple, le différentiel fonctionnera si le courant dépasse les 30 mA afin d’éviter tout danger direct pour la santé.

Il est illusoire de penser protéger son installation à des niveaux inférieurs à 30 mA car les déclenchements intempestifs seraient trop nombreux.

D’autres informations vulgarisées sur les courants de contact sont également disponibles dans le site « Au-delà des lignes« .

Remarques:

  • Le courant de contact est une autre source de courant pouvant parcourir le corps humain, différente de celle liée aux champs électromagnétiques ambiants (appelé courant induit).
  • Le courant de contact n’a rien à voir avec le contact avec des parties « actives » (contact avec des parties sous tension) ni avec des décharges électrostatiques (ESD).

Courant de défaut:

Il s’agit d’un courant anormal, généralement de grande intensité (plusieurs milliers d’ampères), qui transite dans un réseau suite à l’apparition d’un défaut.

Le défaut peut être un contact entre phases, entre une phase et la terre, entre une phase et le neutre. Le contact est généralement (mais pas toujours) de faible impédance. Ce courant de défaut se dénomme aussi souvent courant de court-circuit (le circuit du courant étant plus « court » vu qu’il ne passe plus par la charge).

La valeur des courants de court-circuit dépend du réseau amont et pas de la charge. C’est le réseau qui débite dans le court-circuit: on peut avoir en haute tension des courts-circuits atteignant 63000 ampères. En basse tension (chez le particulier), on peut avoir des courants de court-circuit de quelques milliers d’ampères, selon la proximité et le type du poste de transformation.

Les dangers liés au court-circuit sont, d’une part, les risques de contact indirect par des personnes (uniquement en haute tension) et, d’autre part, l’incendie et la surchauffe des isolants des câbles (accélérant le vieillissement), le déséquilibre des tensions qui en résulte et les risques associés. Il peut également y avoir des effets mécaniques liés aux forces de Laplace (attraction si le courant passe dans le même sens dans les deux conducteurs concernés, répulsion dans le cas contraire). Ces derniers sont généralement négligeables en basse tension mais peuvent être considérables en haute tension et constituent d’ailleurs un élément clé du dimensionnement des structures à haute tension.

On s’en protège par des dispositifs de protection de type fusible ou disjoncteur qui doivent rapidement ouvrir le circuit pour limiter les effets.

A noter que la plupart des courants de défauts (par exemple un court-circuit entre phase et neutre) dans nos habitations ne fait pas déclencher un différentiel car le courant aller et retour dans le circuit reste identique.

Courant de fuite:

Le courant de fuite est d’abord un courant… de fuite ! Cela signifie qu’on ne parle ni de courant de défaut (qui lui conduit à une surintensité qui fait déclencher la protection), ni de courant de contact (qui est celui qui peut parcourir une personne physique, il dépend de l’impédance (*) de la personne qui crée le contact et de la mise à la terre de l’appareil), ni de décharge électrostatique (voir le graphique montrant la différence d’un courant de fuite et d’une décharge électrostatique). Il est généralement limité à quelques microampères, voire quelques milliampères.

(*) L’impédance électrique mesure l’opposition d’un circuit électrique au passage d’un courant alternatif sinusoïdal. Elle est notée Z et son unité est l’ohm.

C’est un courant faible, qui s’échappe du réseau (et donc des conducteurs), et s’écoule en dehors de l’installation électrique, en l’absence de défaut « franc » dans le circuit électrique. Il n’est pas incompatible avec un fonctionnement apparemment normal des appareils électriques. Il augmente parfois avec le temps à cause de la dégradation des isolants (cfr « Plus techniquement… »).

La fuite d’un courant peut exister parce qu’une « liaison » impédante (c-à-d présentant une impédance élevée mais non infinie) existe entre les parties actives d’un circuit et la « masse » d’un appareil (par exemple le bâti d’une machine à laver). Il faut également pour que ce courant puisse exister qu’un circuit électrique fermé soit possible, la fermeture du circuit peut se faire de diverses manières :

  • Si l’impédance de cette « liaison » est très élevée, par exemple, supérieure à quelques dizaines de M W (million d’ohms) dans nos réseaux domestiques à 230 V, le courant de fuite sera extrêmement faible : on aurait 100 microampères de « fuite » si l’impédance entre le conducteur actif et la « masse » est de 2,3 M W.
  • Si l’impédance est moins élevée, la « masse » de l’appareil (ici le bâti de la machine à laver) est portée sous tension. Le courant de fuite peut devenir important (par exemple quelques mA (milliampères). Afin d’éviter la mise sous tension des masses, la réglementation impose leur mise à la terre (c-à-d celle des bâtis et des enveloppes métalliques). En effet dans ce cas le bâti est quasi remis au potentiel de la terre (de référence), vu la très faible impédance du fil de terre et de la prise de terre (typiquement 10 à 20 ohms). Pour ce faire un courant (de fuite si l’impédance du défaut d’isolation reste suffisamment élevée, sinon, on peut avoir un court-circuit) va s’écouler par ce fil de terre. Le potentiel exact de la masse est alors le produit du courant de fuite par l’impédance de mise à la terre, soit ici, pour 10 mA et 10 W de mise à la terre, 100 mV. A noter que pour avoir un courant de fuite de 10 mA dans ce cas, l’impédance liée à la perte d’isolement doit être de l’ordre de 23 k W . De tels courants sont rares dans une installation bien isolée mais ils peuvent aussi être dus à la présence de filtres antiparasites (condensateurs placés entre les conducteurs sous tension et la masse).
    En l’absence de mise à la terre, le bâti sera porté à une tension différente de la terre en l’attente du « client » qui fera une liaison avec la terre. Ce cas est dangereux car la mise à la terre peut se faire lors du toucher par une personne qui va donc être parcourue par un courant (de contact cette fois).
    Remarque : Un courant de fuite de 10 mA, par exemple, ne veut pas dire que le courant de contact sera de 10 mA car le courant de contact dépendra des impédances additionnelles mises dans la fermeture de la boucle, à savoir l’impédance de la personne, les impédances de contact (main-bâti et pied-sol) et l’impédance du circuit de retour à travers le sol.

Les fréquences des courants de fuite sont les fréquences du courant de base. Ainsi, on peut considérer que le courant de fuite est essentiellement du 50Hz (en Europe), soit une période de 20ms. Il y a également des composantes harmoniques du 50Hz qui circulent (surtout 5,7, 11) mais avec des amplitudes plus faibles.

Comme nous venons de le voir, les dangers des courants de fuite sont liés à la sécurité des personnes .

On s’en protège par un dispositif de protection différentielle qui va déclencher sur une différence de courant dans un circuit entre les conducteurs aller et le retour du courant. Typiquement on limite à 30 mA ce risque dans une salle d’eau et à 300 mA en général pour les installations complète (A noter que seul les dispositifs à 30 mA protègent directement les personnes ; le dispositif à 300 mA est davantage destiné à éviter les risques d’échauffement et d’incendie).

Il n’y a quasi aucun risque d’incendie avec des courants de fuite. Les fusibles et disjoncteurs ne réagissent pas au courant de fuite.

Plus techniquement…

Le courant de fuite comporte des composantes résistives et capacitives :

  • La composante capacitive existe continument et est simplement liée au fait qu’une partie du courant (alternatif) s’échappe des câbles, même sains, par effet capacitif (mais cette valeur est très faible, de l’ordre maximum de quelques dizaines de microampère pour une habitation).
  • La composante résistive provient de la dégradation partielle de l’isolant de câbles (si la dégradation est totale, il y a court-circuit et un courant de défaut). Cette dégradation partielle place une impédance non infinie entre les parties actives du câble et l’extérieur. Ceci permet une « fuite » du courant en dehors du réseau.

Ce courant de fuite doit être canalisé d’une part et limité en amplitude d’autre part. Canalisé pour éviter la mise en potentiel de pièces métalliques. C’est le rôle des mises à la terre des appareils. Limité pour deux raisons (i) faire en sorte que la mise sous potentiel des masses métalliques, si elle ne peut être évitée, soit limitée en amplitude; et (ii) empêcher qu’un tel courant puisse générer une électrisation/électrocution d’une personne/animal qui pourrait être parcouru par ce courant.

Courant induit dans le corps humain:

Le courant de fuite induit est un courant parcourant le corps humain sans qu’un corps conducteur ne soit touché.

Le corps humain est grosso modo une boule d’eau salée, assez bien conductrice de l’électricité. Si l’on plonge un tel corps dans un champ électromagnétique variable (par exemple de manière sinusoïdale avec une fréquence de 50 Hz comme le réseau d’énergie électrique), il va être parcouru par du courant à la même fréquence que celle du champ ambiant. Ce courant forme des boucles fermées dans le corps.

En champs basses fréquences (ELF) on considère séparément le champ électrique E et le champ d’induction magnétique B.

  • Un champ électrique E externe variable (ambiant) (exprimé en kV/m) va être fortement perturbé par la présence de ce corps conducteur, des charges superficielles vont apparaître sur la surface pour tenter d’annuler le champ électrique à l’intérieur du corps, sans toutefois y parvenir complètement vu que le corps n’est pas parfaitement conducteur (la conductivité électrique des parties internes du corps varie selon les tissus).
    On considère que le champ électrique à l’intérieur du corps peut être atténué (par rapport au champ externe ambiant) d’un facteur de 1 million, il reste donc dans le corps qq mV/m pour qq kV/m externe. Le courant induit dans le corps est relié à ce champ électrique interne par la loi d’Ohm (qui relie densité de courant, champ électrique et conductivité des tissus).
  • Un champ d’induction magnétique B externe variable (exprimé en microteslas) n’est que très légèrement perturbé par la présence du corps conducteur. La réaction dans le corps conducteur se fait sous forme d’apparition de boucles de courant qui vont tenter d’annuler le champ externe appliqué. A nouveau ce courant induit est relié à un champ électrique interne par la loi d’Ohm.

Les courants induits par le champ électrique et le champ magnétique peuvent se superposer mais cela est relativement complexe vu que la direction de ces courants induits (parallèles aux champs électriques internes) n’est pas la même selon qu’ils sont induits par E ou par B et que donc il peut y avoir des effets de soustraction ou d’addition).

D

Décharges électrostatiques:

Les décharges électrostatiques, dues à un équilibrage de potentiel entre deux corps initialement portés à des tensions différentes, sont quasi instantanées (quelques milliardièmes de seconde) et n’apportent qu’un désagrément passager lié à une sensation de brûlure provenant du passage d’un courant intense mais bref. Ce type de courant n’est en aucun cas à l’origine de troubles réels en raison de sa courte durée. C’est typiquement la gêne observée lorsque l’on touche un objet métallique (poignée de porte ou de voiture) dans certaines circonstances.

Graphique montrant la différence d’un courant de fuite et d’une décharge électrostatique.

Décharges électrostatiques et courant de fuite

Densité de courant:

La densité du courant est l’intensité du courant par unité de surface et se mesure en Ampère par mètre carré(A/m2).

Densité de flux magnétique:

La densité de flux magnétique est une autre appellation du  » champ d’induction magnétique « .

Différence de potentiel:

E

EBF:

Extrêmement Basses Fréquences.

ELF:

Extremely Low Frequency (traduction anglaise de EBF).

Energie:

L’énergie est le produit d’une puissance par un temps. Elle s’exprime en kWh ou en Joules. Une homme fort est puissant. Il ne dépense de l’énergie que s’il effectue un effort pendant un certain temps. De même une centrale électrique ou une ampoule possèdent une certaine puissance, même à l’arrêt (centrale) ou éteinte (lampe). Elles « peuvent » fournir de l’énergie. Si la centrale alimente le réseau et débite donc un courant, elle va fournir une énergie au réseau. Si la lampe est allumée, elle va consommer de l’énergie. Votre facture d’électricité n’est en rien affectée par le nombre d’ampoules installées dans votre domicile (puissance installée) mais bien par le nombre d’heures pendant lesquelles certaines de ces ampoules seront allumées. Le produit de la puissance de l’ampoule (exprimée en Watts) par le nombre d’heures de fonctionnement (exprimé en heures) donne les W.h ou kWh consommés qui vous seront facturés.

Energie électrique:

Cette puissance est demandée. Elle s’exprime en kilowatts heure (kWh) au niveau domestique et en Terawatts heure (TWh) au niveau du pays. La consommation moyenne annuelle d’un ménage belge est 4000 à 6000 kWh. La Belgique a consommé environ 80 TWh en 2000 (dont grosso modo 1/3 pour la consommation domestique).

Exposition:

L’exposition est le fait d’être soumis à un facteur. La mesure de l’exposition peut être réalisée de façon directe avec un appareil de mesure. Elle peut également être évaluée de façon indirecte par une méthode de calcul ou par une estimation ; dans le cas des champs magnétiques, deux méthodes de mesure indirecte ont été fréquemment utilisées. Il s’agit du  » wiring code  » ou code de câblage pour les études en population générale ;du nom de la profession pour les études en milieu professionnel.

Exposition professionnelle:

Exposition à un ou des facteurs de risque au cours de l’activité professionnelle.

Exposition résidentielle:

Exposition à un ou des facteurs de risque autour et dans le lieu de résidence.

F

Force électromotrice:

La force électromotrice d’un dispositif correspond au travail par unité de charge accompli pour faire circuler celle-ci dans un circuit fermé. C’est aussi la tension (Volts) induite ou imposée qui alimente un circuit.

Forme des ondes:

Sinusoïde: courbe oscillante représentative de la fonction sinus.

Onde pulsée: la courbe n’oscille pas de manière sinusoïdale mais présente des impulsions de courtes durées par exemple en dents de scie.

Onde sinusoïdale et onde pulsée

Fréquence:

Nombre de cycles identiques et réguliers d’un phénomène pendant une seconde. La fréquence s’exprime en Hertz (Hz). C’est l’inverse de la période qui s’exprime en secondes: 1 Hz = 1/s. Pour plus d’informations, consultez la rubrique « CEM 50Hz – Champs électrique et magnétique« .

Fréquence industrielle:

En Europe, l’électricité est transportée et distribuée avec une fréquence de 50 cycles par seconde (50 Hz). En Amérique du Nord, le réseau de transport et de distribution de l’électricité fonctionne à 60 Hz. La fréquence de 50 Hz (ou de 60 Hz) est appelée « fréquence industrielle ».

I

Intensité - Tension:

On peut comparer le courant à un fleuve. Le débit (quantité d’eau par unité de temps) serait l’intensité exprimée en Ampères (A). La pression serait la tension exprimée en Volts (V). Comme il peut exister une pression (différence de niveau par exemple) sans qu’il y ait forcément circulation d’eau, on peut détecter la tension électrique sans qu’il y ait forcément circulation d’électrons: ainsi la tension aux bornes d’une prise est présente que l’on ait allumé ou non une lampe électrique. Cette tension peut aussi être appelée différence de potentiel (Volts). En revanche, on ne détecte pas l’intensité (du courant) tant qu’on n’a pas allumé un appareil.

L

Loi d'Ohm:

La loi d’Ohm explique la relation qui existe entre une différence de potentiel et le courant qu’elle produit.

Pour comprendre la relation, prenons l’exemple de l’eau jaillissant d’un nettoyeur haute pression. La section du tuyau est très petite. Lorsque l’appareil est éteint, le débit d’eau est plus faible à la sortie du tuyau que directement au robinet. Cet affaiblissement provient de la résistance qu’offre le tuyau à l’écoulement d’eau.

Lorsque l’appareil est en fonctionnement, il augmente la pression à l’entrée du tuyau de section réduite, et augmente ainsi le débit d’eau à travers celui-ci.

En électricité, la tension V joue le rôle de la pression et le courant i est l’équivalent du débit. De la même manière qu’un tuyau offre une certaine résistance à l’écoulement, toute matière offre une certaine résistance R au déplacement des particules chargées qui la composent et ces trois grandeurs sont unies par la loi d’OHM:

V = R * i

… de sorte que, comme dans l’exemple ci-dessus, toute augmentation de résistance provoque à pression constante une diminution du courant et toute augmentation de tension provoque une augmentation de courant.

P

Perméabilité magnétique du matériau:

La perméabilité magnétique d’un matériau est la faculté que possède ce matériau à canaliser l’induction magnétique, c’est à dire à concentrer les lignes de flux magnétique et donc à augmenter la valeur de l’induction magnétique. Cette valeur de l’induction magnétique dépend ainsi du milieu dans lequel il est produit.

La canalisation du champ magnétique dans un matériau qui est également conducteur est d’autant plus réduite, suite aux courants induits, que la fréquence de variation des champs, la perméabilité et la conductivité sont élevées.

En fait, le champ magnétique H et le champ d’induction magnétique B sont reliés, dans un matériau donné, par la relation dite « constitutive »:

B = µ * H

où µ est la perméabilité magnétique du matériau (en Henry/mètre).

La perméabilité magnétique du matériau (µ) s’exprime par le produit de la
perméabilité du vide (µ0, exprimée en Henry/mètre) et de la perméabilité
relative (µr, sans dimension):

µ=µ0 * µr

  • µ0 est une constante universelle, elle vaut 4 π *10 -7 H/m
  • µr dépend du matériau.

Dans l’air, le vide, les gaz, le cuivre, l’aluminium, la terre, et d’autres matériaux… µr est égale à 1. Ces matériaux ne conduisent donc à aucune canalisation du champ magnétique.

Différents types de matériaux

On distingue les matériaux diamagnétiques (Argent, Cuivre, Eau, Or, Plomb, Zinc …), paramagnétiques (Air, Aluminium, Magnésium, Platine …) et ferromagnétiques (Cobalt, Fer, Mumetal, Nickel …).

Perméabilité magnétique

En général, les matériaux diamagnétiques et paramagnétiques présentent des valeurs de perméabilité proche de1. La perméabilité absolue µ des matériaux diamagnétiques et paramagnétiques est donc pratiquement égale à celle du vide, càd 4 π * 10 -7 H/m.

La perméabilité des matériaux ferromagnétiques n’est pas constante mais dépend du champ magnétique H. Pour de faible valeur de H, la valeur de µr peut être très élevée mais elle décroît avec la valeur de H et peut redevenir unitaire au delà d’un certain seuil en raison d’une saturation. Pour cette raison, nous indiquons des valeurs maximales de perméabilité relative dans le tableau ci-dessous.

Tableau – Perméabilité magnétique relative des matériaux ferromagnétiques à une température de 20°C

Matériaux ferromagnétiques Perméabilité magnétique relative (µr)
(valeur maximale)

Cobalt=
Fer=
Mumetal=
Nickel=

250
10 000
100 000
600

Influence de la température

Pour les matériaux ferromagnétiques , il existe une température
caractéristique , dite température de Curie Tc, au-dessus de laquelle ils
perdent leur propriété ferromagnétique:

  • Cobalt: 1115°C
  • Fer: 770°C
  • Mumetal: 380 °C
  • Nickel: 358°C

Au delà de la température de Curie Tc, les matériaux ferromagnétiques redeviennent paramagnétiques.

Autres informations:

Origine des propriétés magnétiques des matériaux

Pour bien comprendre les différences de perméabilité relative, il faut
partir des caractéristiques des atomes composants les matériaux. Qu’ils
soient solides, liquides ou gazeux, les matériaux sont constitués de
molécules, elles-mêmes composées d’atomes.

Un atome comprend un noyau central entouré d’un nuage d’électrons. Les
électrons sont en mouvement autour du noyau. De plus, on peut dire de
manière imagée, qu’ils tournent également sur eux-mêmes. C’est cette
rotation des électrons ou SPIN qui confère aux matériaux leurs propriétés
magnétiques.

Pour de plus amples informations sur le sujet, nous vous conseillons de suivre les liens suivants:

Puissance:

Quantité d’énergie fournie ou consommée par unité de temps. L’unité de la puissance est le Watt (W). La puissance électrique est obtenue lorsque l’on multiplie l’intensité par la tension.

Puissance des centrales:

Les centrales permettent de disposer d’une puissance importante (exprimée en millions de Watts: MW). En Belgique, la capacité de production nette est d’environ 20 100 MW (valeur 2014). Cette puissance n’est délivrée qu’à la demande des consommateurs. En 2014, une demande maximale de 13 110 MW a été mesurée sur le réseau d’Elia le 3 décembre à 18h. La demande minimale a été observée le 27 juillet à 7h du matin, avec une valeur de 6046 MW. Ces deux valeurs extrêmes montrent à quel point la consommation d’électricité en Belgique est sujette à des fluctuations.

La consommation annuelle totale en Belgique a été de 88,6 TWh en 2010, 84,9 TWh en 2012 et 83,7 TWh en 2014.

Production nette (~ production brute moins les pertes) en Belgique (in TWh):

Total Nucléaire Combustibles fossiles Renouvelables Hydraulique
2010 89,8 45,7 35,8 6,6 1,7
2012 76,6 38,5 28,8 7,7 1,7
2014 67,7 32,1 22,4 11,8 1,4

Import/Export de la Belgique (en TWh):

Import Export
2010 12,3 11,9
2012 16,8 6,9
2014 21,7 4,2

Voir d’autres informations et des données sur les autres pays dans le site ENTSO-E (en anglais).

Pulsée (onde):

R

RGIE:

Règlement Général sur les Installations Electriques et certaines lignes de transport et de distribution d’énergie électrique. Ce règlement a été rendu obligatoire par l’arrêté royal du 10 mars 1981 (Moniteur belge, 23 avril 1981) et par l’arrêté royal du 2 septembre 1981 (Moniteur belge, 30 septembre 1981).

Voir le site du Service Public Fédéral – Economie, PME, Classes moyennes et Energie:
http://economie.fgov.be/Default.htm 
(Onglet Energie – Electricité – Contrôle des installations électriques)

RGPT:

Règlement Général de la Protection des Travailleurs
Le RGPT est une subdivision de la réglementation sociale. En effet, il régit les relations entre employeurs et travailleurs. Les inspections sociales, médicales et/ou techniques du travail sont compétentes pour constater les infractions et ont donc droit d’accès dans toutes les entreprises et droit de regard sur tous les documents. Recueil de dispositions réglementaires, prises principalement en exécution de la loi sur la sécurité de 1952 et de la loi sur le bien-être de 1996, le RGPT a pris forme après la deuxième guerre mondiale par les Arrêtés du Régent des 11 février 1946 et 27 septembre 1947. Afin de respecter la réglementation européenne et parce qu’il devenait illisible, le RGPT est révisé depuis 1993 et intégré, au fur et à mesure, dans le Code sur le bien-être.

http://www.emploi.belgique.be/detailA_Z.aspx?id=1008

Risque:

C’est la probabilité d’apparition d’une maladie donnée au sein d’une population donnée pendant une période donnée.

Risque relatif (RR):

C’est une mesure de l’association entre un facteur et une maladie dans le cas d’une étude exposé – non exposé. Si le facteur est un facteur de risque, le risque relatif (RR) sera significativement supérieur à 1.

S

Sinusoïdale (onde):

T

Tension:

Triphasé:

Trois fils sous tension ou conducteurs sont utilisés au lieu d’un seul, chacun fonctionnant à la même tension alternative, et le plus souvent transportant le même courant alternatif, mais les trois tensions sont décalées (écart temporel) d’un tiers de période l’une par rapport à l’autre. Ceci a pour effet que la somme des trois tensions (ou des courants) est nulle à chaque instant. Une transmission triphasée permet de transmettre avec trois conducteurs la même énergie qu’avec trois circuits identiques de deux fils chacun, soit une économie de 50 % de matière.

Triphasé

Les 3 ondes (A,B,C) représentent les tensions (et les courants) du réseau triphasé.
Source: CIGRE.

V

Valeur efficace:

C’est une valeur représentative d’une grandeur oscillant dans le temps (par exemple un courant alternatif, une tension alternative, un champ électrique, magnétique, etc.). Comme ces valeurs oscillent en permanence, il faut bien donner une valeur qui représente quelque chose de concret. Les physiciens ont donc créé la valeur efficace qui est une image de l’équivalent en grandeur continue d’une grandeur non continue, équivalence en termes d’énergie. La valeur efficace d’une grandeur oscillant de manière sinusoïdale est équivalente à sa valeur de crête divisée par racine de 2 c’est-à-dire 1.41.

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  • Utilisation des propriétés électromagnétiques – Comment fonctionnent nos appareils électriques? A partir des exemples décrits, nous aurons un aperçu général du fonctionnement d’appareils qui transforment l’énergie électrique en énergie thermique et/ou mécanique ou qui utilisent les propriétés de l’électrostatique et de l’électromagnétisme.
  • Trajet de l’électricité – Comment fonctionne le réseau électrique? Les caractéristiques des réseaux de transport et de distribution et les principaux éléments d’un circuit électrique domestique, dont le câblage monophasé et les méthodes de protection.
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